L'Internationale

Eugène Pottier

La Internacional

traducción (cantable): Partido Comunista de España
(literal): Grupo Germinal

Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère :
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !
¡Arriba, parias de la Tierra.
En pie, famélica legión!
Atruena la razón en marcha,
Es el fin de la opresión.
Del pasado hay que hacer añicos,
legión esclava en pie a vencer,
el mundo va a cambiar de base,
los nada de hoy todo han de ser.
C’est la lutte finale :
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale
Sera le genre humain (2 x)
¡Agrupémonos todos,
en la lucha final!
El género humano
es la Internacional. (2 x)
Il n’est pas de sauveurs suprêmes :
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !
Ni en dioses, reyes ni tribunos,
está el supremo salvador.
Nosotros mismos realicemos
el esfuerzo redentor.
Para hacer que el tirano caiga
y el mundo siervo liberar,
soplemos la potente fragua
que el hombre libre ha de forjar.
L’État comprime et la loi triche ;
L’Impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux.
C’est assez languir en tutelle,
L’Égalité veut d’autres lois ;
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle
« Égaux, pas de devoirs sans droits ! »
La ley nos burla y el Estado
oprime y sangra al productor.
Nos da derechos irrisorios,
no hay deberes del señor.
Basta ya de tutela odiosa,
que la igualdad ley ha de ser,
no más deberes sin derechos,
ningún derecho sin deber.
Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu’il a créé s’est fondu
En décrétant qu’on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû.
Abominables en su apoteosis,
los reyes de la mina y el ferrocarril
¿Alguna vez han hecho algo más
que desvalijar al trabajo?
En las cajas fuertes de la banda
Lo que [el trabajo] creó se fundió.
Decretando que se le vuelva,
el pueblo no quiere más que lo que se le debe.
Les Rois nous soûlaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air, et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.
Los Reyes nos embriagan con vanidades,
¡ Paz entre nosotros, guerra a los tiranos!
Apliquemos la huelga a los ejércitos,
¡Culatas al aire, y rompamos filas!
Si se obstinan, estos caníbales,
En hacer de nosotros héroes,
Sabrán pronto que nuestras balas
Son para nuestros propios generales.
Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L’oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais, si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins, disparaissent,
Le soleil brillera toujours !
Obreros, campesinos, somos
El gran partido de los trabajadores;
La tierra sólo pertenece a los hombres,
Los ociosos se irán a otra parte.
¡Con cuanta carne nuestra se alimentan!
¡Pero si los cuervos, los buitres,
Una de estas mañanas, desaparecen,
El sol brillará siempre!

 


Esta página fue modificada por última vez el: 2018-11-06